Année 2002, à la suite d’une sortie à Veules-les-Roses. Sur le port, un marchand vendait des poissons, de petites raies. L’une d’elles, retournée sur le dos, avait quelque chose de pathétique. Elle avait pris l’apparence d’un visage. J’imaginais un être humain traité ainsi, balancé comme un objet, découpé, bouffé. Je prenais conscience que la peinture devait jouer un autre rôle que celui de décorer un mur. Alors j’entrepris de redonner une vie à cette petite raie, de laisser les traces de ce qui aurait pu être son existence. Et lentement le noir commença à envahir mes toiles.
Comments Off