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L’histoire de notre commune est à maintes reprises liée à d’autres lieux. Elle le fut par exemple avec l’Angleterre du temps du duché de Normandie, avec la Palestine lors des croisades. Angoulême, en Charente, fait partie de ces noms qui, à plusieurs occasions, se mêlent à celui de Préaux. Il y eut par exemple au Moyen Âge cette alliance avec les seigneurs de Lusignan, comtes de La Marche et d’Angoulême. De la même façon, il existe un lien entre le prieuré de Beaulieu et l’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe, installée à un vingtaine de kilomètres au nord de la ville d’Angoulême.

Les seigneurs de Préaux avaient construit le prieuré de Beaulieu dans leur forêt, sur les terres qui aujourd’hui font partie de la commune de Bois-l’Évêque. Cet établissement aura en commun avec l’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe quelques-uns de ses abbés commendataires. Le lien est ténu, mais attaché à ces arrangements entre privilégiés qui à l’époque se partageaient le royaume. Car ici aussi existe une relation familiale entre ceux qui tiennent la baronnie de Préaux, les Joyeuse, Bourbon, Angoulême, et ceux qui dirigent le prieuré.

Les abbés commendataires, désignés par le pouvoir royal depuis François Ier, avaient pour rôle de gérer le temporel des établissements religieux dont ils avaient la charge. Ils pouvaient ainsi cumuler plusieurs bénéfices, ponctionnant à leur profit, en échange de leur gestion, une partie des revenus de chacun des établissements dont ils s’occupaient.

Au XVIIe siècle nous avons ainsi Charles de Mayol, également conseiller et aumônier ordinaire du roi, et avant lui, Charles de Montchal, qui fut aussi archevêque de Toulouse. L’un et l’autre appartiennent tout autant à notre histoire locale qu’à celle de cette lointaine et magnifique abbaye de Saint-Amant-de-Boixe.

L’histoire de l’abbaye, quoi que plus ancienne que celle du prieuré de Beaulieu, ressemble assez à celle que connut celui-ci. Le déclin commencera avec la guerre de Cent Ans, les guerres de Religion achevant de ruiner les deux établissements. Les menses conventuelles seront toutes deux supprimées à la fin de l’Ancien Régime.

Le rôle de ces abbés commendataires restera contesté. Ils pensèrent surtout à arrondir leur fortune personnelle qu’à venir en aide aux communautés monastiques dont ils avaient la responsabilité.


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